PENICHE
Nous sommes arrivés à Peniche dimanche vers 17 heures. Nous étions arrivés à Nazaré samedi en fin de journée après une étape de naviguation un peu difficile. On avait annoncé 10 nœuds de vent et on a eu 20 de face. Nazaré : port désert et lugubre près d'un immense terrain vague, de batiments désertés depuis un certain temps. Il est tellement petit que nous n'avons pas de place. Heureusement qu'un couple de retraités suisses nous a proposé de nous mettre à couple. Nous avons essayé de joindre la ville à pied, mais c'était un peu loin. Notre sauveur : une baraque à frites..... Ca nous a un peu remonté le moral. Julia nous a dit que le port ressemblait à un endroit où l'on aurait pu tourner un film d'horreur, et elle avait raison. Brrr !!! Nous avons donc largué les amarres de bonne heure en vue de gagner Peniche. 23 Milles soit environ 5 h. Le temps est nuageux mais nous allons vers le beau. Mais toujours ce vent de face à 15-20 nœuds . Le programme de ce dimanche donc : rodéo partie, voltige des affaires dans le bateau, et séance d'équilibre pour se maintenir debout... Sans oublier tirer des bords carrés, donc, au lieu de 23, nous faisons 34 Milles et 7 h 30 au lieu de 5 heures. Mais Pierre était heureux. Le bateau marchait bien, et il aime quand ça bouge.....
Demain lundi, nous restons à Peniche pour visiter un peu et se reposer. L'environnement a l'air plutôt sympa... Ca nous change. Je vous laisse. Un bateau d'anglais vient de nous interpeller pour pouvoir se mettre à couple avec le notre. Pour ceux qui ne connaissent pas le terme et ont l'imagination débordante, ne vous méprenez pas... Se mettre à couple signifie positionner deux bateaux côte à côte soit par manque de place dans un port (ce qui est le cas ici), soit par volonté pour aller manger chez les voisins..... Over
Je reprends la suite. Nous sommes lundi14. La journée s'est passée à bricoler et faire cours. Nous partons tôt demain pour Lisboa (Lisbonne). Les prévisions ne sont pas terribles. Encore un vent de sud. Et nous avons 50 milles à faire. On va encore faire du rodéo :(. Mais nous devons partir, car ça empire dans les jours qui viennent.
Pour répondre à Marie qui réclame des scènes de ménage pour que ça fasse comme dans les feux de l'amour. Oui il y en a.... Et des belles. Mais je ne m'étendrai pas. Pour l'instant, personne n'est passé par dessus bord. Quoique.
2 petites anecdotes croustillantes aujourd'hui. Le capitaine et son second ont failli tomber à l'eau. Mais pas en même temps...
Ce matin, un catamaran arrive et cherche une place. Il n'y en a plus. Comme nous sommes très serviables, nous proposons d'avancer un peu notre bateau pour leur faire une place derrière nous. Nous sommes sur un long ponton amarrés de côté. Nous faisons la manœuvre, descendons du bateau pour remettre correctement les amarres. Je mets celle de l'arrière, nickel, Pierre celle de l'avant sauf que le vent pousse le bateau en l'éloignant du quai. Il essaie de reprendre l'amarre située sur le bateau en prenant appui sur le bateau, et le bateau s'éloigne, s'éloigne.... Il a les pieds sur le ponton et les mains... sur le bateau. Moi, j'étais morte de rire. Il s'en est sorti in extremis...
J'ai été punie. Cet après midi nous sommes allés faire des courses à pied... et en rentrant, les bras chargés de sacs, nous faisons coucou au douanier situé de l'autre côté du ponton. En professionnel, j'appuie mon pied sur l'amarre pour rapprocher le bateau afin de pouvoir monter à bord, je me prends les pieds dans l'amarre et tombe à la renverse pour éviter de tomber à l'eau avec mes sacs. Le douanier est accouru, Pierre m'a récupérée ... In extremis aussi... Voilà... Je vous laisse imaginer les scènes. C'était assez comique...
Nous sommes au resto, allons regagner notre bateau pour essayer de faire une bonne nuit. La journée de demain va être longue....